Niki de Saint Phalle

NIKI DE SAINT PHALLE
Expose à Saint-Tropez

La galerie Mitterrand

Après la remarquable rétrospective parisienne que lui a consacrée le GRAND PALAIS en 2015, c’est aujourd’hui Saint-Tropez qui accueille, de juin à octobre, une sélection de cinq oeuvres monumentales réalisées par cette descendante de la marquise de Montespan. Longtemps réduite à l’expression ludique de ses populaires « Nanas », des géantes de résine à la silhouette pulpeuse, Niki de Saint Phalle a pourtant développé un univers artistique singulier où l’imaginaire, la violence et aussi l’audace sont à l’honneur. Si le style artistique est proche du Nouveau Réalisme en vogue dans les années 40, ses créations sont surtout influencées par les expériences marquantes de sa vie, des voyages et des rencontres. Quelques non-dits autant que d’intenses moments jubilatoires ont tissé ce fil conducteur qui anime ses toiles et sculptures. Une sorte de thérapie artistique qui saura sauver de ses démons intérieurs, cette artiste fragilisée par une enfance assombrie de blessures secrètes… « Peindre calmait le chaos qui agitait mon âme et fournissait une structure organique à ma vie sur laquelle j’avais prise. C’était une façon de domestiquer ces dragons qui ont toujours surgi dans mon travail tout au long de ma vie et cela m’aidait à me sentir responsable de mon destin. Sans cela, je préfère ne pas penser à ce qui aurait pu m’arriver » avouait l’artiste en 2006.

Si l’oeuvre dans sa totalité est plutôt éclectique – piscine intérieure à Saint-Tropez, maison-sculpture habitable dans le massif des Maures sans oublier cette oeuvre allégorique constituée de trois toboggans à Jérusalem – elle est dominée par une énergie des plus réjouissantes. C’est une des raisons pour laquelle, cette égérie des sixties a longtemps occupé le devant de la scène, notamment avec ses happenings autour de peintures à la carabine. « Elles me procurent une sensation de paix extraordinaire », aimait préciser cette performeuse avant-gardiste. Parmi ses défis majeurs, le monumental « Jardin des Tarots », un parc de sculptures créé en Toscane, inspiré par les 22 arcanes majeurs du tarot, auquel elle a consacré les vingt dernières années de sa vie.

Sans relâche, Niki de Saint Phalle s’est indignée contre les injustices en s’impliquant pour des causes de prédilection : lutte contre le sida, alerte sur le réchauffement climatique, féminisme libéral – avec pour idée secrète de fonder un monde plus heureux qui serait dirigé par des femmes. Un voeu pieux qui n’est pas près de se concrétiser…

LA GALERIE MITTERRAND

Créée en 1988 par Jean-Gabriel Mitterrand et installée dans deux espaces d’un même hôtel particulier du Marais à Paris, la Galerie Mitterrand (anciennement JGM. Galerie) offre depuis près de 30 ans une place prépondérante à la sculpture.

Cet attachement particulier unit aujourd’hui aussi bien des artistes établis tels Niki de Saint Phalle, les Lalanne, Keith Sonnier, Peter Kogler, Tony Oursler, ou encore Allan McCollum, que jeunes et émergents comme les Frères Chapuisat, Mark Handforth, Gary Webb ou Rachel Feinstein. Au fil des années, la Galerie Mitterrand a d’ailleurs su développer une véritable expertise en matière de sculpture monumentale, concrétisée par des expositions publiques, et parfois muséales dans le monde entier. Ainsi, l’Exposition Universelle de Shanghai en 2010, la Ville de Luxembourg en 2007, ou encore le Kaohsiung Museum of Fine Arts de Taïwan en 1998 l’ont sollicité pour l’organisation d’expositions de groupe (Dubuffet, Takis, Soto, César...) ou personnelles (Keith Haring). Plus d’informations sur : www.galeriemitterrand.com

► Dossier de presse

► Biographie

►  © Textes et photos de Saint-Tropez Tourisme - 2017
Niki de Saint Phalle Clarice Again, 1966-1967 Niki de Saint Phalle. Les Baigneurs, 1983 Photographiée durant l’exposition « Niki in the Garden » au Garfield Park Conservatory, 2007.