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Retour sur l'exposition Braque et Laurens en 2017 - Musée de l'Annonciade

18/07/2017 (archive)

Tout au long de leur vie, les deux maîtres du cubisme ont entretenu une profonde amitié. Comme le montre en beauté la grande exposition d’été du Musée de l’Annonciade.

Georges Braque & Henri Laurens
40 ans d’amitié créatrice

Les soixante-sept oeuvres sélectionnées par Jean-Paul Monery représentent un formidable trésor d’amitié. : celui du peintre Georges Braque et du sculpteur Henri Laurens qui unit les deux artistes de 1911 à 1954 (date de la mort de ce dernier). Les peintures et les bronzes révèlent une véritable symbiose affective et artistique entre les deux amis qui « n’ont cessé tout au long de leur vie de dialoguer ».


Cubisme, Douceur et Douleur 
Laurens doit beaucoup à Braque. C’est lui qui l’initie au cubisme, le mouvement qu’il a fondé avec Picasso quelques années plus tôt. C’est encore lui qui le présente aux maîtres qu’il admire : Picasso bien sûr, mais aussi Matisse, Derain, Léger, Modigliani… À cette époque, Laurens signe des constructions et des papiers collés, qui répondent à ceux réalisés par Braque quelques années auparavant. De même, les premières oeuvres de Laurens déclinent le même mode géométrique. Dans un étonnant jeu de miroir, les natures mortes des deux artistes revisitent le cubisme synthétique. Les formes se recentrent, les objets s’insèrent les uns dans les autres. Au cours des années 20, ils abandonnent un temps cette géométrie pour lui préférer la douceur des figures féminines. Braque imagine ses Canéphores, Laurens dévoile son Nu couchée à la draperie. Dans un beau retour à l’ordre. La décennie suivante est bercée par une grande fluidité. Les sculptures de Laurens obéissent à un rythme organique. Le trait de Braque opère « des lignes sinueuses, mouvantes ». 


Cette douceur se brise bientôt sur le mur de l’occupation. La guerre bouleverse les codes du peintre et du sculpteur. Braque peint de petites natures mortes, aux couleurs éteintes – Le Pain, Le Poêle ou Les Poissons noirs. La mélancolie et la solitude habitent L’homme à la guitare et L’homme au chevalet. Laurens représente toute sa douleur dans les figures de L’Adieu, La Nuit et La Dormeuse.


Un dialogue interrompu par la mort 
Une grande sensibilité caractérise les dernières oeuvres de nos deux grands maîtres. L’oiseau de Braque, qui fait son apparition et « dont le peintre donnera une éclatante version au plafond Étrusque du musée du Louvre » est fauché en plein vol le 5 mai 1954, jour maudit de la mort de son plus cher ami avec lequel il avait scellé quarante ans d’amitié créatrice

 

 

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